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Les bases moléculaires de la résistance antivirale naturelle au virus de la dengue et au virus Zika chez les moustiques Aedes aegypti

L’objectif principal de ce projet est de caractériser les mécanismes requis par la résistance au virus de la dengue et au virus Zika chez les moustiques. Bien que des découvertes majeures aient été réalisées en matière de compréhension de la résistance au parasite de la malaria chez le moustique Anopheles, ainsi que des mécanismes de la défense antivirale chez la mouche des fruits Drosophila melanogaster, les études chez les moustiques Aedes sont encore peu développées. Les études décrivant les mécanismes impliqués dans le contrôle des infections par arbovirus chez le moustique Aedes se sont principalement fondées sur trois stratégies : (i) les mécanismes décrits précédemment chez d’autres organismes comme la mouche des fruits Drosophila melanogaster ; (ii) les voies dont la transcription est régulée par l’infection et (iii) une sélection impartiale à l’aide de lignées de cellules. Celles-ci ont mené à des découvertes importantes, mais toutefois limitées par des analyses biaisées (conservant des mécanismes et des voies exigeant la régulation au niveau transcriptionnel), ou auxquelles manquait le contexte in vivo (études sur des lignées de cellules). Par conséquent, nous ne comprenons pas encore les bases des mécanismes moléculaires de la résistance des moustiques à l’infection virale.

Ce projet propose une approche unique et audacieuse permettant de dépasser ces limitations en analysant les mécanismes entraînant la résistance antivirale naturelle chez le moustique adulte, indépendamment de la conservation ou de la régulation transcriptionnelle. Nos résultats préliminaires suggèrent que le complexe I de la chaîne respiratoire régule la résistance au virus de la dengue, un domaine encore inexploré des mécanismes antiviraux. Par conséquent, notre approche spécifique présente de grandes probabilités d’aboutir à des découvertes véritablement révolutionnaires, qui pourraient contribuer à apporter des solutions au problème croissant des virus transmis par les moustiques. Sur le long terme, une compréhension claire de la résistance antivirale représente un grand pas vers l’élaboration de stratégies permettant de moduler la transmission des arbovirus.