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- Dans nos études, nous cherchons à comprendre l’impact de la nutrition sur l’homéostasie oxydative et son contrôle. Notre objectif est de développer un modèle intégratif – de la molécule à l’organisme entier – pour étudier la réponse physiologique et les mécanismes de régulation associés à la réponse au stress oxydatif.
Le maintien de l’équilibre oxydo-réducteur (redox) dans la cellule implique de nombreux facteurs pro- et anti-oxydants : les premiers sont constitués par une grande diversité d’inducteurs de stress (xénobiotique, radiation, changements environnementaux …) ; les seconds impliquent des systèmes de défense intracellulaires, pour la plupart des enzymes (catalase, superoxyde dismutase …). Les nutriments, tels les vitamines et les oligoéléments, participent directement au contrôle de l’équilibre redox. Une carence en l’un de ces composés se traduit par diverses maladies, toujours associées à un statut oxydant élevé. Le sélénium, l’un des oligoéléments impliqué dans les défenses contre le stress oxydant, est l’objet de nos études. Incorporé de façon spécifique dans une famille de protéines sous forme d’un résidu sélénocystéine, il confère aux séléno-enzymes une réactivité nucléophilique et réductive accrue. Cependant, les connaissances sur la fonction de ces séléno-enzymes et leur contribution globale à l’homéostasie redox restent largement incomprises.

- Depuis dix ans notre laboratoire a contribué à la découverte et à la caractérisation de nouvelles protéines contenant du sélénium. Les recherches menées se concentrent plus particulièrement sur la Sélénoprotéine N ou SelenoN, précédemment identifiée dans notre laboratoire. SelenoN est la première protéine à sélénium dont des mutations ont été associées à une maladie héréditaire chez l’homme. Ces mutations dans le gène SELENON sont la cause d’un groupe de maladies musculaires rares caractérisées par une atteinte prédominante des muscles centraux.
Nous avons développé une souris transgénique SelenoN-/- invalidée pour le gène SelenoN codant pour SelenoN. Cette souris mutante constitue un modèle animal intéressant pour l’étude de la dystrophie musculaire humaine. De plus, cette souris SelenoN-/- présente une susceptibilité accrue au stress oxydant, et est utilisée pour étudier l’impact du sélénium et de la vitamine E sur les mécanismes complexes du contrôle oxydo-réducteur.
Nos travaux visent à caractériser les dysfonctionnements physiologiques participant à l’émergence des troubles musculaires et à comprendre les rôles moléculaires et cellulaires de SelenoN, dans le but d’applications thérapeutiques. Nous nous intéressons également à la compréhension de la contribution de la protéine SelenoN au réseau de régulation oxydo-réducteur dans la cellule.
Pour atteindre ces buts tant fondamentaux que médicaux, nous développons une approche intégrative s’appuyant sur les outils de la biochimie, de la génétique, de la biologie moléculaire et cellulaire, ainsi que des études structurales.

- Avec la création en 2015 du Laboratoire Commun DiagnOxi dans le cadre d’un partenariat public/privé, nos objectifs s’inscrivent également dans une collaboration soucieuse de développer des recherches exploratoires en science fondamentale pour initier des stratégies innovantes et répondre aux besoins de demain dans les domaines de la nutrition et de la santé animale.

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Réseau impliquant la contribution de SelN comme antioxydants alimentaires ncRNA / Réglementation post-transcriptionnelle

Nos objectifs sont de :

  • identifier le rôle du sélénium dans la fonction musculaire
  • caractériser le réseau de régulation auquel participe SelN
  • mieux comprendre la contribution de compléments nutritionnels antioxydants au contrôle redox
  • identifier des ARN non-codants impliqués dans la régulation post-transcriptionnelle en lien avec l’adaptation au stress oxydant.

Nos travaux bénéficient du soutien de

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