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Une nouvelle publication (https://doi.org/10.1016/j.celrep.2022.110976) dans Cell Reports apporte des éléments nouveaux sur la façon dont les virus à ADN sont reconnu par le système immunitaire inné chez les insectes. Les virus sont des parasites intracellulaires obligatoires qui détournent la machinerie de la cellule qu’ils infectent. L’immunité innée permet aux cellules hôtes de rapidement reconnaître l’infection et mettre en place des défenses antivirales efficaces pour empêcher la réplication virale. La production d’ARN double brin (ARNdb) est une caractéristique des infections virales et un puissant activateur des défenses antivirales dans les cellules eucaryotes. Dans le cas des infections par des virus à ARN, l’ARNdb est généré au cours de la réplication du génome mais, dans le cas des virus à ADN, ses origines sont moins claires. Dans une étude publiée dans Cell Reports, les chercheurs de l’équipe de Joao Marques décrivent un mécanisme de défense chez la mouche drosophile dans lequel une enzyme de la cellule hôte infectée convertit l’ADN viral en ARNdb.

Évolution convergente du rôle de différentes ARN polymérases (RNAP) qui convertissent l’ADN viral en dsRNA pour activer les défenses antivirales. Chez la drosophile, la RNAPII reconnaît l’ADN viral dans le noyau et génère de longs dsRNA qui activent Dicer-2 (à gauche). Chez les mammifères, la RNAPIII cytoplasmique convertit l’ADN riche en AT en courts dsRNAs avec un triphosphate en 5′ qui activent RIG-I (à droite). 
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