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Notre compréhension de l’importance des ARN non codant (nc) dans de multiples processus biologiques s’est accrue de façon exponentielle au cours des dernières années. Du fait de leur prépondérance, il n’est pas surprenant que la quasi-totalité des fonctions biologiques soient d’une manière ou d’une autre sous le contrôle de ces molécules. Bien qu’elles varient énormément par leur origine, biogenèse et mode d’action, on peut les séparer grossièrement en deux familles en fonction de leur taille. À une extrémité du spectre, on retrouve les petits ARNnc, qui ont une taille de 20 à 30 nucléotides (nt), et à l’autre extrémité sont les longs ARNnc, qui regroupent tous les ARN d’une taille supérieure à 200 nt. Depuis que la recherche sur les ARNnc a débuté, leur importance en contexte d’infection virale a été l’objet d’une attention toute particulière. En effet, de par leur nature, les virus sont strictement dépendants d’une cellule hôte pour traduire leur génome, se répliquer, et générer de nouvelles particules virales en vue de leur propagation. Au sein de notre équipe de recherche, nous étudions comment une infection virale peut avoir un impact sur les voies biologiques impliquant de petits ARNnc. Nos modèles d’étude sont des virus associés à plusieurs pathologies qui représentent une menace pour la santé humaine. Nous nous intéressons à deux types de virus :

i) des virus à génome à ADN, comme le virus associé au sarcome de Kaposi (KSHV) et le cytomégalovirus (CMV)

ii) des virus à génome à ARN transmis par les arthropodes dont le virus de Sindbis (SINV), de Chikungunya (CHIKV), de Zika (ZIKV) ou de l’encéphalite à tique (TBEV).

Les résultats de nos travaux nous aident à mieux comprendre les mécanismes moléculaires mis en jeux lors du cycle réplicatif viral et également comment l’organisme infecté répond à l’infection virale au niveau cellulaire. Sur le long terme, nous espérons que nos recherches aideront à mettre au point de nouvelles approches thérapeutiques contre les virus.

Les objectifs de l’équipe de recherche sont multiples et consistent d’une part à comprendre la régulation d’une famille de petits ARN, appelés microARN, au cours de l’infection virale, et d’autre part à élucider l’importance d’un mécanisme de défense antivirale basé sur la production de petits ARN interférents (siARN) chez les mammifères. On peut distinguer quatre axes de recherche majeurs dans l’équipe :

Axe 1  Comprendre comment la biogenèse des microARN d’origine virale peut être régulée au niveau post-transcriptionnel.

Axe 2  Identifier et décortiquer les mécanismes en jeu dans la dégradation des ARN cellulaires et viraux, et leur implication dans l’infection.

Axe 3  Répondre à la question du rôle antiviral de l’interférence par l’ARN chez les mammifères et identifier des régulateurs de cette activité.

Axe 4 Étudier la reconnaissance et la régulation de l’ARN double-brin dans les interactions hôtes-virus

Notre travail est soutenu par l’ANR, la fondation ARC, la Fondation pour la Recherche Médicale, par la Commission Européenne.