
Une nouvelle publication dans la revue EMBO Reports (https://doi.org/10.15252/embr.202256036) apporte un éclairage nouveau sur la fonction des gènes de l’immunité induits en réponse aux infections. La plupart des gènes induits caractérisés jusqu’ici codent pour des molécules antimicrobiennes dont l’action permet la neutralisation ou l’élimination des agents pathogènes. Dans cette étude menée sur l’organisme modèle de la mouche drosophile, Dominique Ferrandon, Samuel Liégeois et leurs collègues identifient et caractérisent des gènes régulés par la voie TOLL dont l’action n’affecte pas l’invasion de la mouche par le champignon Aspergillus fumigatus, mais neutralise les effets de deux mycotoxines. Cette découverte révèle un nouveau mécanisme de défense de l’hôte ciblant les facteurs de virulence produits par le microorganisme infectieux, plutôt que le microorganisme lui-même.
